Chaque année, les ménages produisent une part importante de déchets verts. La gestion de ces derniers représente un enjeu majeur, tant pour l’environnement que pour les collectivités locales et la population.
La prévention, la collecte et le traitement des déchets verts sont pilotés par les politiques publiques. Elles s’appuient sur un vivier actif de métiers et de compétences chez les acteurs du traitement des déchets.
Lorsqu’on gère bien ces matières organiques, elles deviennent une ressource précieuse pour l’agriculture ou la production d’énergie.
Cet article explore les volumes de déchets verts que nous collectons en France. Nous verrons également les différentes voies de traitement employées pour valoriser ces matières organiques.

Qu’est-ce que sont les déchets verts ?
Le terme « déchets verts » désigne l’ensemble des déchets issus principalement de l’entretien des espaces verts, des jardins et des parcs. Par exemple : la pelouse, les tailles de haies et d’arbustes, les branches et le bois, les feuilles mortes…
Les particuliers, les collectivités et les entreprises paysagistes produisent la majorité de ces déchets.
Ils représentent une part importante des déchets ménagers et assimilés (DMA).
Contrairement à d’autres déchets, la nature organique des déchets verts et leur potentiel à être valorisés (compost, biogaz ou énergie renouvelable) induisent des approches spécifiques dans leur traitement.
Volumes de déchets verts collectés en France
En 2021 en France, les différents modes de collectes ont permis de réunir près de 5,7 millions de tonnes de déchets verts.
La saisonnalité influence la production de déchets organiques. En effet, on observe des pics au printemps et en automne qui correspondent aux périodes d’entretiens des jardins.
La collecte en déchetterie
Les déchetteries jouent un rôle central dans la collecte des déchets verts.
Près de 50 % des volumes totaux y sont déposés par les particuliers et les professionnels.
Ces infrastructures constituent un point névralgique de la chaîne logistique pour leur traitement. Elles permettent non seulement de centraliser la collecte, mais aussi d’orienter les flux vers les installations de traitement adaptées.
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Vous économiserez ainsi du temps en évitant les allers-retours en déchetterie, le chargement et déchargement.
La collecte en porte-à-porte
Certaines communes proposent des services de ramassage des déchets verts directement auprès des habitants.
Les zones urbaines sont principalement concernées par ces collectes, cependant elles deviennent de plus en plus rares. Elles permettent de simplifier la gestion pour les citoyens, mais elles génèrent également des coûts logistiques importants et demandent une coordination rigoureuse.
Les modes de traitement des déchets verts
Les déchets verts peuvent être presque entièrement valorisés. Leur traitement repose principalement sur deux approches : la valorisation matérielle et la valorisation énergétique.
Le compostage
Le compostage est la méthode la plus répandue pour traiter les déchets organiques. Il consiste à laisser se décomposer la matière organique pour qu’elle se transforme en un amendement agricole riche en nutriments. Le produit formé est utilisable en agriculture ou, à plus petite échelle, dans le jardin.
Compostage domestique
Les particuliers peuvent composter leurs déchets verts directement chez eux, souvent en y ajoutant des déchets alimentaires. Cette pratique limite les volumes collectés par les services publics. Elle favorise également une autonomie locale dans la gestion des déchets organiques. De nombreux programmes communautaires proposent des aides pour l’achat de composteurs individuels ou même des dotations de ces derniers.
Compostage industriel
Sur les plateformes de compostage, les déchets verts sont broyés, mélangés à d’autres matières organiques. Les volumes traités sont importants, c’est souvent dans ce type d’installations que terminent les déchets verts déposés en déchetterie. Le produit final est destiné à l’agriculture ou à l’entretien des espaces verts. D’une part, ces plateformes permettent de traiter des volumes considérables en peu de temps. D’autre part, elles permettent de répondre à des normes sanitaires strictes pour garantir la qualité du compost.
La méthanisation
La méthanisation, bien que moins répandue pour les déchets organiques, constitue une autre voie de valorisation intéressante. Ce processus biologique utilise des micro-organismes pour décomposer la matière organique en absence d’oxygène. Les produits de cette transformation sont les suivants.
Le biogaz
Une source d’énergie renouvelable que l’on peut utiliser pour générer de l’électricité ou du chauffage. On peut aussi injecter ce biogaz dans les réseaux de gaz naturel après purification. Les collectivités qui exploitent ces installations contribuent directement aux objectifs de transition énergétique fixés au niveau national.
Le digestat
Un résiduel organique pouvant servir comme fertilisant. Ce produit est de plus en plus utilisé, notamment en agriculture biologique.
Innovations et bonnes pratiques
Outre le compostage et la méthanisation, des initiatives locales et des pratiques innovantes émergent :
Le broyage sur site
Des services de broyage à domicile existent pour transformer les déchets verts en paillis utilisables dans les jardins. Des petits appareils de broyage domestiques existent également.
Le mulching
Il s’agit de laisser les tontes de pelouse sur place après la tonte pour nourrir le sol et limiter l’évaporation.
Collectes partagées des déchets verts
Parfois des points de collecte partagés existent dans les quartiers, réduisant les distances de transport et favorisant une gestion collective.
Projets communautaires
Des initiatives telles que des jardins partagés de quartiers favorisent des dynamiques locales et écologiques.
Perspectives concernant les déchets verts
Avec près de 6 millions de tonnes collectées chaque année, la valorisation des déchets verts est une nécessité en France. Les politiques publiques soutiennent cette valorisation afin de contribuer à la transition écologique. L’objectif est également de limiter les impacts négatifs sur l’environnement.
Le compostage, la méthanisation ainsi que des pratiques innovantes comme le broyage ou le mulching constituent un ensemble de solutions prometteuses.
Le développement d’infrastructures adaptées, la sensibilisation des citoyens et la mise en place d’une économie circulaire à grande échelle doivent continuer et s’institutionnaliser. Les collectivités locales, les citoyens et les entreprises doivent jouer un rôle central pour relever ces défis.